Que s’est-il passé en Europe cette semaine ? (08.01-15.01)

Manifestations en Autriche, nouvelles directives sur les paiements en Europe, questionnements sur la présidence bulgare, coalition gouvernementale en Allemagne, retour sur l’actualité européenne.

BULGARIE : une présidence incertaine

Alors que la Bulgarie inaugurait sa présidence à Sofia jeudi dernier, l’Union européenne s’inquiète de voir le pays à la tête du Conseil de l’UE alors qu’il est gouverné par une coalition entre conservateurs et extrême droite et que la corruption y est encore très présente. A cette occasion, le premier ministre conservateur Boïko Borissov a donc tenu à rassurer ses homologues européens sur sa position face à l’Union européenne. Il en a également profité pour réclamer l’adhésion de son pays à la zone euro.

AUTRICHE : mobilisation contre le gouvernement

Depuis plus d’un mois, la coalition entre la droite et l’extrême droite est au pouvoir en Autriche. Samedi, les rues de Vienne se sont vues remplies de manifestants en opposition à ce nouveau gouvernement, dénonçant particulièrement ses positions en matière d’immigration et sur le plan social. Ce sont donc 20 000 personnes qui ont uni leur voix face à la coalition et la présence de ministres d’extrême droite au pouvoir, faisant de l’événement le plus important depuis l’installation du gouvernement de Sebastian Kurz.

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EUROPE : des services de paiements modernisés

Samedi, la directive révisée sur les services de paiement est entrée en application, et permet aux consommateurs comme aux entreprises européennes de « profiter de paiements électroniques moins chers, plus sûrs et innovants » selon un communiqué de presse de la Commission européenne.  Parmi les différentes nouveautés apportées par cette directive, la responsabilité en cas de paiement refusé se verra réduite, et le droit au remboursement inconditionnel pour les prélèvements en euro sera introduit.

ALLEMAGNE : entente entre la CDU, la CSU et le SPD

Après une semaine de pourparlers entre les démocrates-chrétiens de la CDU-CSU et les sociaux-démocrates du SPD, les trois partis se sont accordés quant à la formation du futur gouvernement. Angela Merkel s’apprête donc à prendre la tête d’une coalition gouvernementale, alors qu’elle se trouve affaiblie depuis le début de son quatrième mandat. Mais depuis vendredi et l’annonce de cette coalition à venir, les critiques vont bon train du côté des opposants de gauche et de droite, alors que les dirigeants des trois partis eux-mêmes semblaient peu euphoriques, selon le quotidien conservateur Die Zeit. Parmi les points faibles du programme pour le futur gouvernement, on critique les mesures en matière de santé et du système scolaire notamment, mais aussi une politique fiscale jugée « médiocre » pour die Tageszeitung. Ce premier accord doit maintenant être validé par les militants des différents partis dès le week-end prochain.

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