L’équipe d’Eurosorbonne est fière de vous présenter son nouveau format : les Idées reçues sur l’Europe ! Une manière de décrypter ensemble les clichés et stéréotypes sur l’Europe qu’on rencontre encore trop souvent dans la vie quotidienne. Cette semaine : Erasmus, est-ce vraiment inaccessible ? Un article signé Benjamin Dagot.
Un montant d’inscription universitaire à moindre coût
Si certes se former n’implique pas les mêmes budgets d’un pays participant au programme Erasmus + à l’autre, il est à noter que dans l’immense majorité des cas, les frais d’inscription que vous devez payer sont ceux dont vous devez vous acquitter vis-à-vis de votre université d’origine. Si vous êtes donc étudiant de l’université publique française, alors vous pourrez bénéficier du programme dans n’importe quelle université partenaire de votre établissement à des frais d’inscription moindre, quand bien même ils s’élèvent à quelques milliers d’euros dans l’université où vous souhaitez partir étudier via Erasmus.
Une fois sur place, quid du financement du séjour ? Il existe aujourd’hui de nombreuses bourses dont La bourse Erasmus +, l’Aide à la Mobilité Internationale, la bourse sur critère sociaux qui permettent de financer tout ou partie d’un séjour Erasmus et qui concernent une partie non négligeable d’étudiants. Les moins favorisés sont loin d’être laissés pour compte.
Sortir des sentiers battus
En évitant de vous rendre dans les pays de l’Europe occidentale, pays qui accueillent une large majorité d’étudiants Erasmus +, vous sortiez par la même des sentiers battus.
De nombreux pays à bas coût de vie proposent désormais, et de plus en plus, des programmes en anglais. L’occasion de parfaire la langue de Shakespeare à moindre frais. Mais au-delà de d’améliorer votre maîtrise de la nouvelle lingua franca, partir dans un pays qui serait situé au centre, à l’est ou au nord de l’Europe constitue une formidable opportunité de s’ouvrir à une nouvelle culture. Apprendre une nouvelle langue, appréhender une histoire que vous ne connaissez que peu. Le séjour prend alors une réelle dimension interculturelle.
Une expérience Erasmus+ qui pourra être d’autant plus enrichissante. Une façon de faire remarquer l’expérience Erasmus sur votre CV. Car en effet, combien d’étudiants Erasmus + peuvent se targuer d’avoir améliorer leur pratique de l’anglais tout en maitrisant, à titre d’exemples, des fondamentaux de hongrois ou de norvégiens, de mieux appréhender une histoire et une culture moins connue des occidentaux, de saisir les enjeux européens d’une région qui semble lointaine à bon nombre ?
Vous n’aurez donc en effet pas le privilège des goûter aux excellents mojitos de la Costa del Sol ou encore aux pintes de Guiness des « quelque pub anglais du cœur de Londres » comme Gainsbourg dans Initials B.B. A contrario, vous démontrerez une motivation certaine à apprendre, progresser, évoluer, découvrir, comprendre l’autre, tout en sortant de votre zone de confort culturelle.
Si les compétences interculturelles et linguistiques sont aujourd’hui de plus en plus appréciées sur le marché du travail, alors sortir hors des sentiers battus pourrait bien se révéler être une stratégie intéressante. Vous pourrez vous différencier.
L’expérience sera d’autant plus valorisante, valorisable et valorisée.
1, 2, 3, Erasmus, Partez !