Mobilisation étudiante en France, révolte populaire en Hongrie, manifestations en Arménie, débat de succession au Commonwealth au Royaume-Uni et levée de voile sur la corruption au sein du Conseil de l’Europe. L’actualité de l’Europe cette semaine.
Hongrie – La contre-attaque de Budapest
Le 8 avril dernier, le Premier Ministre Hongrois Viktor Orban, réussissait à briguer un troisième mandat consécutif. Il semblerait cependant que cette réélection ne soit pas au goût de tous, puisque ce samedi 21 avril, des dizaines de milliers de personnes ne sont réunies au cœur de Budapest pour manifester contre les dérives autoritaires du régime. La Hongrie, se trouve actuellement prise au milieu d’un déchaînement de revendications, parmi lesquelles la remise en question de l’absence de médias publics indépendant mais également une violente dénonciation de la corruption au sein de sa classe politique. La manifestation à en effet réunis, des contrariés de tous bords politiques ce qui témoigne bien du malaise ambiant qui règne dans le pays européen.
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France – Vers un nouveau Mai 68 ?
Alors que les protestations étudiantes se font de plus en soutenues contre la nouvelle loi VIDAL, qui tient à réformer l’accès à l’université, l’un des fiefs de la mobilisation parisienne à été évacué par les forces de l’ordre ce vendredi 20 avril. Le campus Tolbiac (Panthéon-Sorbonne) a en effet fait l’objet d’un nettoyage que les étudiants sur place ont qualifiés de musclée. En blocus depuis le 26 mars dernier, l’université occupée à donc été vidée aux aurores, prenant les étudiants endormis dans l’établissement par surprise. À la suite de cette intervention, les étudiants parisiens ont trouvé du soutien auprès de leur pairs, mais également des syndicats et des cheminots. Loin de décourager les bloqueurs, la mobilisation s’en ai trouvé renforcée. L’agitation et le mécontentement grandissent au sein de la classe étudiante française. On aurait presque comme une impression de déjà-vu…
Arménie – Du velours et des cris
La liste des protestations s’allonge en Europe. Depuis mercredi dernier, des milliers d’arméniens sont rassemblés dans la rue pour protester contre la nomination de l’ex-président, Serge Sarkissian, au poste de Premier Ministre. La mobilisation menée par l’opposition, argue qu’il s’agit d’une véritable confiscation du pouvoir puisque que le nouveau premier ministre est à la tête du pouvoir exécutif depuis une décennie. En outre, la manifestation à fait l’objet de répressions musclées par les forces de l’ordre qui d’après les manifestants était totalement disproportionnée. Dans les rues d’Erevan (capitale) résonne le slogan des mobilisés « L’Arménie sans Serge ! ». Le leader de l’opposition Nikol Pachinian proclamait d’ailleurs le début d’une révolution pacifique « de Velours » en Arménie, référence à la même révolution qui avait conduit à la chute du parti communiste en Tchécoslovaquie à la fin des années 1980.
Royaume-Uni – Commonwealth, la succession qui fait débat
La reine Elizabeth a fait savoir jeudi dernier qu’elle voulait voir son fils Charles, lui succéder à la tête du Commonwealth. Si la décision de la Reine à été approuvée par de nombreux dirigeants comme Justin Trudeau, le Premier Ministre canadien ou Theresa May, la Première Ministre britannique, il faut dire qu’elle ne fait pas l’unanimité. En effet, la fonction de « chef du Commonwealth » est symbolique et non héréditaire. Ainsi, Jeremy Corbyn, le chef du parti travailliste britannique demande que la décision soit repensée en faveur d’une présidence tournante. Par ailleurs, il semblerait que la nouvelle tête du Commonwealth ne satisfasse pas non plus une partie de la population britannique qui jugerait le Prince de Galles « trop éloigné » des réelles préoccupations du peuple, pour pouvoir assurer son rôle correctement.
Conseil de l’Europe – Des nouvelles du Caviargate
En Janvier 2017, éclatait l’affaire du Caviargate ou « diplomatie du Caviar ». D’après plusieurs grands quotidiens européens comme The Guardian et le Monde, plusieurs élus de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe auraient été acheté par les autorités azerbaïdjanaises dans le but de le rendre un vote favorable. Le vote concernait les conditions de détention de prisonniers au sein du pays. Si le vote rendu leur avait été défavorable, les autorités azerbaïdjanaises se seraient rendues coupable d’infraction à la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Ainsi, il avait été mentionné que des produits de luxe (dont du caviar) avaient été offerts à ces élus à la même période que le vote en question. Ce dimanche, le comité exceptionnel créé pour juger l’affaire doit rendre son rapport. S’il s’avère que des élus sont bels et bien impliqués, en plus de leur démission obligatoire, ils risquent des peines d’emprisonnement sévère. Une belle preuve que la chasse à la corruption n’est pas en roue libre en Europe.