Aujourd’hui nous allons à Strasbourg jeter un coup d’oeil au nouvel accord de libre échange qui a été voté mercredi 12 février avant de se rendre en Allemagne où un terrible attentat a eu lieu. Un article rédigé par Ounissa Mohdeb.
La ratification de l’accords de libre-échange entre l’Union européenne et le Vietnam
Le parlement européen approuve, le mercredi 12 février, la ratification de l’accord de libre-échange entre le Vietnam et l’UE. Un accord qui supprime entre les deux parties d’ici dix ans environ 99 % des droits de douane sur les biens échangés avec le Vietnam.
Un texte « ambitieux »
L’accord a été adopté très majoritairement à 401 voix pour et 192 contre. D’après le Parlement, ce texte est un instrument essentiel en matière de progrès social et de protection de l’environnement pour le Vietnam. C’est également un moyen pour les européens d’atteindre les marchés publics vietnamiens tout en préservant les produits européens. Ainsi, d’après le commissaire au compte européen au commerce Phil Hogan, le texte est «le plus ambitieux conclu avec un pays en développement». Par ailleurs avec les tensions commerciales qui se manifestent à l’échelle internationale, ce type d’accord est une forme de réconciliation entre les différents États qui collaborent commercialement.
Un accord controversé
Le Vietnam est un pays en pleine croissance économique. Pourtant il est sujet à de nombreuses accusations relatives à la situation des droits humains et à la question du droit au travail. En effet, cette alliance commerciale est fortement controversée au sein du Parlement européen. La question environnementale est également au coeur des débats. L’eurodéputé français, Raphael Glucksmann, membre du groupe politique européen S&D relève que cet accord ne contient « aucun mécanisme contraignant concernant le chapitre développement durable ».
L’Allemagne face à de nouveaux attentats
Deux attaques racistes sont survenues, le 20 février, à Hanau, près de Francfort. Cet attentat a fait neuf morts et cinq blessés dans deux bars à chicha. D’après Peter Frank, procureur général fédéral d’Allemagne, l’auteur de l’attaque est un homme âgé de 43 ans, d’origine allemande. A la suite de cet acte, l’homme s’est suicidé laissant derrière lui un manifeste de 24 pages « profondément raciste » et complotiste en ligne. A travers ce manifeste il avance des thèses racialistes et appelle à « anéantir » de nombreux pays qui englobe notamment le Moyen-Orient, le Maghreb et l’Asie du Sud.
Une extrême droite de plus en plus virulente
Cet attentat est une conséquence de la montée de l’extrême droite et de l’émergence d’idéaux racistes en Allemagne. Les autorités allemandes très inquiètent ont pris conscience de la menace du terrorisme d’extrême droite au sein de leur territoire. En effet, d’après la chercheuse au comité d’études des relations franco-allemandes (CERFA) Nele Katharina : “les militants d’extrême droite sont moins nombreux que dans les années 1990, mais ils sont plus violents. Certains sont prêts à mener des actions comme des attentats“. Ce constat édifiant témoigne du climat social tendu. A ce jour, c’est près de cinquante personnes qui sont considérées par les services de renseignement fédéraux allemand comme “des dangers pour la sécurité de l’Etat“. La surveillance de ces individus semble primordial. Cet attentat soulève l’épineuse question de la sécurité en Europe et met en cause l’efficacité des dispositifs anti-terroriste.