Les archives du Pape Pie XII enfin accessibles au public
Lundi 2 mars 2020, le Pape François Ier a rendu public les archives concernant le Pape Pie XII. Des archives qui s’avèrent cruciales pour les chercheurs du monde entier mais aussi pour l’Histoire en générale, puisqu’il s’agit de documents couvrant la période de la Seconde Guerre mondiale. Le Pape – élu de 1939 à 1958 – est l’un des plus controversés de l’histoire. En effet, les historiens reprochent au Pape Pie XII son silence face à la Shoah et au traitement réservé aux peuple juif, pendant cette période.
Un enjeu majeur pour les historiens du monde entier
L’accès à ces documents reste cependant limité puisque les places pour accéder aux petites salles d’études des archives Vaticanes ont été réservées depuis plusieurs mois maintenant. Plus de 200 chercheurs ont été inscrits pour accéder à ces documents d’une portée historique exceptionnelle. Leur objectif étant d’essayer de comprendre plus en détail le rôle mais aussi les actions de ce Pape si controversé. Des informations à recueillir qui se montreraient cruciales pour le sort de l’humanité. En effet elles pourraient apporter un nouveau regard sur l’histoire et faire naître un basculement historique majeur. Elles sont donc capitales pour une meilleure connaissance de l’une des plus grandes polémiques de ce monde. Selon l’historien Louis Rousseau, ces archives permettraient une meilleure compréhension du degré de complicité de l’Église et du Pape. Cependant, les archives du Saint Siège n’accueilleront qu’une centaine de chercheurs par jour par souci logistique.
Un puzzle enfin complet
Certains documents concernant la Seconde Guerre mondiale étaient déjà accessibles depuis plus de 40 ans , cependant le puzzle était loin d’être complet, et certaines pièces -centrales- manquaient toujours. Effectivement la majorité des correspondances du Pape avec ses visiteurs (locaux et internationaux) étaient absentes du lot. Une vision d’ensemble sur ce pontificat est à présent possible. Ainsi Radio Canada nous rappelle que le Pape François Ier avait annoncé 1 an auparavant, que l’Église rendrait ses archives public prochainement. Il avait déclaré par la même que : « l’Église n’a pas peur de l’histoire ». Une déclaration marquant dores et déjà l’aspect moderne mais aussi le souci de modernisation et d’ouverture que prône le Pape François.
La lumière s’installe sur les affaires Vaticanes
Selon certains historiens, le Vatican était totalement au fait du sort réservé aux populations juives pendant la deuxième guerre, c’est ce que rappelle l’historien Louis Rousseau pour Midi Info. Pourtant, le siège de saint Pierre n’a jamais fait d’annonces publiques concernant ces polémiques. Alors comment expliquer que des médias rapportent ces faits en présentant un Pape « sauveteur », et ayant fait preuve « d’héroïsme » pendant cette période ? Et bien la plupart du temps il s’agit de médias spécialisés comme Radio Vatican ou encore de journaux aux fortes convictions politico religieuses, adaptant la plupart du temps les faits historiques à leur ligne éditoriale, comme La Croix par exemple… Comme le rappelle les historiens, ces positions antagonistes pourraient difficilement se rejoindre, ainsi l’historienne Ana Foa tente d’expliquer ces positions dans une interview pour l’AFP : « durant la guerre le Pape pensait que son devoir était de sauver des vies, pas de condamner des idéologies » , « Pie XII était le produit de son temps, il n’était pas particulièrement anti-juif, mais il n’avait pas renié l’histoire antijuive de l’Église ».
L’ouverture de ces archives représente donc une grande étape dans la compréhension de notre monde, cependant elles remettent en question le processus de béatification du Pape Pie XII. Benoît XVI avait pris cette initiative lors de son pontificat, une initiative qui avait suscité un émoi important de la part de la communauté juive italienne et internationale. Ce processus a été suspendu depuis le début du pontificat de François Ier.
Les entreprises françaises en tête du classement de l’égalité Hommes-Femmes en Europe
D’après le classement réalisé par la cabinet Equileap, sur 255 grandes entreprises européennes, la France est la première sur l’égalité Hommes-Femmes au travail. Cette place de première de la classe est due aux entreprises du CAC 40 qui plus est. Dans ce classement, la France comptabilise 52 points sur 100, dépassant ainsi la Suède, l’Espagne et l’Allemagne.
Quelques chiffres
Aujourd’hui les femmes représentent 17% des cadres et 25% des cadres dirigeants, une moyenne limitée pour ce qui est des postes à haute responsabilités. Cependant pour les postes liés aux Conseils d’administration elles occupent 44% des postes. Ce chiffre s’explique notamment par la loi de 2011 imposant des quotas de femmes dans les conseils d’administration. Des postes, qui étaient entièrement réservés aux hommes il y a de cela quelques années.
Une élève moyenne malgré les efforts
La France se place donc en tête en atteignant difficilement la moyenne… Ainsi, la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, déclare pour Euronews que des efforts restent à faire : « Je pense que la pire erreur serait de se dire que ce classement est formidable, que nous avons réussi tout ce que nous avions à faire sur ce sujet, que la France est un pays totalement égalitaire ».
La France s’impose donc comme une bonne élève en Europe, mais il reste du travail à fournir et il ne faut pas relâcher les efforts du premier semestre, le conseil de classe d’Eurosorbonne lui attribue donc les Encouragements.
Les migrants face aux frontières gréco-turques, un enjeu pour l’Europe
Le gouvernement Erdogan a refusé une fois de plus l’accès aux migrants sur le territoire turc, un enjeu pour l’Europe qui fait face à une crise des droits de l’homme venue de l’extérieur. La Grèce n’ouvre quant à elle toujours pas ces frontières aux migrants, deux territoires qui sont pourtant les plus faciles d’accès pour les migrants. Plusieurs centaines de migrants avaient traversé les frontières gréco-turques, laissant les deux gouvernements transgresser les accords de 2016 destinés à stopper le flux migratoire vers l’Europe.
La fermeture des frontières
« les frontières sont fermées », l’Union Européenne est très claire, contraignant le gouvernement grec à repousser les migrants à l’aide de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Les autorités grecques ont annoncé par la suite avoir interdit l’accès à plus de 1300 migrants. Une entrée sur le territoire considérée illégale en Europe. Certains d’entre eux parviennent à accéder à l’île Lesbos – une île du nord de la mer Égée – ainsi plus de 1700 migrants sont entrés illégalement sur le territoire cette année. Il s’agit d’une affluence qui excède les populations locales, ayant mis le feu à un centre d’accueil pour les réfugiés, samedi dernier…
C’est une crise migratoire selon l’Europe, mais aussi une crise des droits de l’homme, une crise humanitaire, pour ces populations réfugiées.
Farah Ziane