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Palerme, oasis européenne des migrants

Posted on 21 novembre 201621 février 2017 by Noémie Chardon

En Italie, 2016 sera sans doute l’année record en ce qui concerne les arrivées de migrants, et la ville de Palerme en Sicile est l’une des premières à les accueillir. Le 12 octobre dernier, à l’occasion d’un colloque intitulé « Migrations, réfugiés, exil » au Collège de France, le maire de la ville, Leoluca Orlando, s’est exprimé sur l’engagement de Palerme en faveur des nouveaux arrivants.

Membre du parti Rivoluzione civile (centre-gauche) et maire de la ville pour la quatrième fois, Leoluca Orlando s’est fait remarquer depuis une quinzaine d’années pour son engagement contre la mafia sicilienne. Aujourd’hui, face à la forte affluence des migrants en Sicile, il s’engage pour défendre ce qu’il appelle le « droit à la mobilité » internationale, l’objectif étant pour lui de répondre le plus durablement possible à l’accueil des migrants.

Le droit à la mobilité internationale

Selon lui, il ne faut pas parler de « migration » , mais de « mobilité » , or la mobilité est un droit. A travers la Charte de Palerme adoptée en 2015 par la ville, il prône donc ce « droit à la mobilité » en expliquant par ce texte officiel que la migration est effectivement un droit inaliénable mais aussi un phénomène qui doit se résoudre dans le temps.

En tant que lieu international d’accueil des réfugiés, Palerme est selon lui une « mosaïque » dont le cadre doit être le respect des droits humains, et donc aussi de ceux des migrants. Elle est une mosaïque dans le sens où elle accueille plusieurs cultures : l’île fut notamment une importante ville commerciale et culturelle au IXème siècle sous domination des musulmans du nord de l’Afrique. Au XVe siècle, la Sicile est annexée par l’Espagne qui laisse son empreinte artistique à travers la construction de plusieurs monuments, puis elle passe aux Bourbons au XVIIIe siècle avec Charles III qui développera l’industrie de Palerme.

Malgré tout, face à la mafia sicilienne qui gouvernait et refusait la diversité depuis la deuxième moitié du XIXe siècle, la ville est restée longtemps sans migrants. A Palerme, le phénomène date de ces vingt dernières années, ce qui est plutôt récent à l’échelle du monde. Mais aujourd’hui, face à l’afflux de migrants et pour garantir ce « droit à la mobilité » , le maire a mis en place une approche de l’accueil à la fois humanitaire et sécuritaire, mais aussi juridique et économique.

Le XXIe siècle, siècle des migrants

Pour M. Orlando, si le XVIIIe siècle a été celui du droit des hommes, le XXe celui des droits de la femme, le XXIe siècle est le siècle des droits des migrants. Ainsi, l’une de ses idées phares est l’abolition du permis de séjour afin que ceux qui arrivent à Palerme soient aussi Palermitains que ceux qui y sont nés. « Etre contre le permis de séjour, c’est être contre la mafia ! » a-t-il déclaré pendant ce colloque au Collège de France.

Fait unique au monde : les migrants sont représentés politiquement dans la ville à travers le Conseil de la culture dont les membres sont démocratiquement élus par les migrants (et sur les 21 membres, on trouve 9 femmes !). Comme pour témoigner du mélange des cultures, le président du Conseil est un docteur palestinien musulman. « Ils parlent de la ville car ils en sont citoyens honoraires ! » déclare M. Orlando à propos de ce Conseil. Cet accueil est selon lui sécuritaire contre l’influence de la mafia sicilienne : l’idée ici est de donner l’intérêt aux migrants de défendre leur ville.

En résumé, son ambition est de régler ce « problème » des migrants en faisant de la mobilité internationale un Droit de l’Homme. Il souhaite mettre fin à la catégorisation dont souffrent les migrants, légaliser l’immigration et ouvrir les frontières de l’Europe. Face à l’arrivée quotidienne de migrants que connaît Palerme, c’est selon lui la seule solution pour lutter efficacement contre les passeurs.

« J’ai honte d’être européen quand je vois le sort réservé aux migrants » déclare-t-il finalement. Il manque partout une normalité des migrations. Après la mondialisation, la mobilité financière, industrielle, économique, il faut faire suivre la mobilité des êtres humains.

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