Signature d’un accord sur la réduction de la TVA pour les publications numériques, Theresa May au congrès des Tories, referendum contesté en Macédoine, le budget italien de la discorde, un nouveau candidat à la présidence du PPE et le renoncement de Pierre Moscovici aux élections européennes : les actualités européennes de la semaine.
UNION EUROPÉENNE – Signature d’un accord européen sur une TVA réduite pour les publications numériques
Les 28 États membres se sont réunis mardi pour conclure deux ans de négociations sur les taux de TVA applicables aux publications numériques. Dorénavant, les livres électroniques et journaux en ligne se verront appliquer des taux de TVA réduits, voire nuls.
Le commissaire européen aux Affaires économiques et financières, Pierre Moscovici, a grandement soutenu le projet qui requerrait l’unanimité des pays membres. Ce dernier s’est ainsi réjoui de l’accord en déclarant : « La disposition que vous adoptez aujourd’hui sera un véritable soutien à la création, à la liberté de la presse, à la liberté des médias et donc c’est un moment très important ».
Cette mesure était en effet très attendue des médias en ligne. Jusqu’à présent, les livres électroniques et les sites de presse étaient taxés à 15%, voire 20%.
ROYAUME-UNI – Theresa May tente de rassurer les conservateurs sur le Brexit
La Première ministre britannique s’est rendue au congrès du parti conservateur, mercredi dernier. Les Tories se montrent de plus en plus méfiants sur la question de la mise en œuvre du Brexit. Ainsi, le discours de Theresa May s’est voulu particulièrement optimiste et rassurant.
L’espoir de l’absence d’accord grandit chez les conservateurs : certains le voient comme une menace afin de faire plier l’UE, d’autres comme l’incarnation d’une rupture nette avec l’Union.
Theresa May a longuement insisté sur le fait qu’un mauvais accord serait bien pire qu’un « no deal ». Toutefois, l’ancien chef de la diplomatie britannique Boris Johnson est resté très critique quant aux positions adoptées par Theresa May. Ventant les opportunités de sa contre-proposition, il a qualifié le plan de Chequers de la Première ministre de « trahison ».
MACÉDOINE – Un référendum en demi-teinte
Les Macédoniens étaient appelés dimanche 30 septembre aux urnes afin de répondre à la question suivante : « Êtes-vous pour l’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN, en acceptant l’accord entre la République de Macédoine et la République de Grèce ? ».
Le referendum est consultatif mais relève un défi de taille : apaiser les relations de la Macédoine avec la Grèce voisine. Cette dernière revendique en effet la dénomination de Macédoine pour sa région nordique éponyme.
La victoire du oui est à nuancer par le faible taux de participation : seuls 36,27% des inscrits ont voté. Le gouvernement macédonien ne s’estime ainsi pas tenu puisque le seuil 50% de participation est loin d’être atteint. Le « succès pour la démocratie et pour la Macédoine européenne » annoncé par le Premier ministre Zoran Zaev n’est pas si évident. Les crises politiques à répétition que subit la Macédoine s’ajoutent à la crise identitaire que soulève le referendum. Les prochaines semaines vont ainsi être déterminantes pour le pays.
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ITALIE – Le budget italien « hors des clous », selon Bruxelles
Le budget italien suscite la méfiance de la Commission européenne avant même de lui avoir été officiellement présenté. Parmi les 150 pages qui devront être envoyées à Bruxelles avant le 15 octobre prochain, certaines dispositions s’annoncent d’ores et déjà peu conciliables avec les normes européennes. La pierre angulaire de ce texte concerne le déficit du pays. Ce dernier devrait ainsi atteindre 2,4% du produit intérieur brut (PIB) en 2019 alors que le gouvernement précédent l’avait fixé à 0,8%.
Il ne fait nul doute que ce budget répond aux promesses de campagnes de la coalition du Mouvement 5 étoiles (M5S) et la Ligue. Baptisé « budget du changement » par ses auteurs, le texte prévoit la baisse générale des impôts ou encore la mise en place du revenu de citoyenneté. Cette promesse de campagne du M5S pourrait être réservé aux Italiens « résidents depuis au moins dix ans » et refusé « aux Roms et aux migrants ».
Alors que l’Italie est endettée à hauteur de 132% de son PIB, ce nouveau budget affole Bruxelles et inquiète les marchés européens. Pierre Moscovici a accusé ce budget d’être « hors des clous », et n’a pas manqué de rappeler l’importance du respect des règles de la zone euro.
UNION EUROPÉENNE – Pierre Moscovici renonce à être candidat aux élections européennes, Alexandre Stubb devient le second candidat pour prendre la tête du Parti populaire européen
Le commissaire européen Pierre Moscovici a annoncé sur son blog qu’il ne serait pas candidat aux élections européennes. Il met en cause la position ambigüe du parti socialiste sur l’Europe. Toutefois, l’ancien député européen a indiqué qu’il resterait « dans l’action comme commissaire européen ».
L’ex-Premier ministre finlandais Alexandre Stubb a quant à lui annoncé sa candidature mardi pour devenir le leader du PPE. Désormais la liste est constituée de deux candidats.
Actuellement vice-président de la Banque européenne d’investissement, M. Stubb a expliqué son choix depuis le Parlement de Strasbourg : «Je crois que maintenant, plus que jamais, nous avons besoin d’une défense forte des valeurs européennes». Il a également annoncé que sa campagne « sera proeuropéenne, positive et optimiste ».