Les actualités de la semaine d’Eurosorbonne font leur grand retour ! Nous vous proposons un récapitulatif des événements marquants de la semaine. Au programme : l’accord post-Brexit en péril, l’Union européenne reporte sa décision sur les objectifs climatiques de 2030, et enfin un point sur la situation pandémique en Europe. Bonne lecture !
L’accord post-Brexit dans l’impasse
Le Royaume-Uni se prépare à un no deal. Vendredi 16 octobre, le Sommet européen s’est achevé dans une ambiance tendue et la menace d’une sortie sans accord se faire de plus en plus pressante. A moins de trois mois de la sortie définitive du Royaume-Uni, les désaccords entre les britanniques et les Vingt-Sept sont encore profonds.
Des relations en berne
La perspective d’une sortie avec un accord bilatéral s’éloigne peu à peu alors que les relations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni se détériorent. Lors du Sommet européen, les discussions entre les deux parties se sont envenimées et font craindre un no deal. Boris Johnson exhorte les Vingt-Sept de faire des concessions et de changer fondamentalement d’approche pour espérer un compromis d’ici le 1er janvier 2021, date à laquelle les règles européennes cesseront de s’appliquer au Royaume-Uni. Pourtant le Premier ministre britannique se dit prêt à assumer une sortie sans accord et de voir les relations commerciales entre les deux parties régies par les règles de l’Organisation mondiale du commerce.
Les européens face à la menace du « no deal »
Mais la position tenue par Boris Johnson agace les européens qui constatent « avec inquiétude que les progrès réalisés sur les questions clés qui intéressent l’Union ne sont toujours pas suffisants pour qu’un accord soit conclu ». Emmanuel Macron a également rappelé que c’était le choix du Royaume-Uni de quitter l’Union et qu’à ce titre ils avaient bien plus besoin d’un accord que l’Union européenne, qui n’avait pas vocation à les rendre heureux. Dans l’objectif d’apaiser les tensions, la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a assuré que les négociations s’intensifierait à compter de la semaine prochaine afin d’éviter le « no deal ».
L’Union européenne divisée sur les objectifs climatiques
Les dirigeants européens réunis à Bruxelles à l’occasion du Sommet européen ont repoussé à décembre toute décision concernant leurs objectifs de réduction de gaz à effet de serre.
Des ambitions revues à la hausse
Alors que la Commission européenne visait une réduction de 40% des gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 1990, celle-ci revoit ses ambitions à la hausse et table sur une diminution de 55% des émissions dans l’objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Mais les divergences sont fortes entre les Etats membres qui ne sont pas tous égaux face à la transition écologique. Les pays de l’Est, notamment la Pologne, estiment qu’ils ne seront pas en capacité de réaliser ces objectifs ambitieux d’ici 2030 car encore trop dépendants du charbon.
Un chemin encore long
Alors que ces objectifs devaient être débattus lors du Sommet européen, les Vingt-Sept ont décidé de repousser cette épineuse question à décembre. Pour le moment aucun objectif précis n’a été établi et les propositions faites par la Commission sont loin de faire consensus alors même que l’unanimité est requise pour valider le texte final. Pascal Canfin, président de la commission Environnement, espère que les ministres européens de l’Environnement réussiront à trouver des compromis sur une future « loi climat » lors de leur réunion le 23 octobre prochain. Si les Etats membres parviennent à une position commune, celle-ci sera soumise au Parlement en vu de conclure un accord. A l’issue de ce processus, l’Union européenne présentera ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre à l’ONU dans le cadre des Accords de Paris. Mais la route est encore longue…
Coronavirus : les exécutifs européens serrent la vis
Tous les indicateurs sont au rouge. Alors que la seconde vague de Covid-19 frappe de plein fouet l’Europe, de nombreux pays européens serrent la vis afin de contenir le virus et éviter le pire.
L’Europe face à la deuxième vague
La situation se détériore gravement en Europe, qui recense une hausse 44% des contaminations. L’Organisation mondiale de santé (OMS) déplore une situation « très préoccupante » sur le continent et alarme les dirigeants sur les conséquences de cette hausse massive. Afin de repousser et contenir la propagation du coronavirus, de nombreuses mesures drastiques sont entrées en application cette semaine à travers l’Europe.
Du couvre-feu à la fermeture des écoles en passant par des reconfinements locaux, chaque pays tente de trouver la solution qui permettra de freiner la seconde vague. Aussi, les londoniens se sont vus interdire les rassemblements privés en famille ou entre amis tandis que la Pologne a fermé ses collèges et lycées, préférant l’enseignement en distancié. La République tchèque, qui connait le plus fort taux de mortalité du continent, investit dans la construction d’un hôpital de campagne pouvant accueillir 500 malades. La Slovénie, qui souffre d’un cruel manque de moyens, ne peut plus assurer le traçage des cas contacts et en appelle à la responsabilité civile de chacun. Plus globalement, de nombreux pays ont choisi de fermer les bars et restaurants afin d’éviter les réunions.
Ces mesures devraient continuer de s’appliquer tant qu’un vaccin ne sera pas disponible et commercialisé.