Les Vingt-Sept sortent de l’impasse, le paquet budgétaire enfin approuvé !
Le plan de relance européen a finalement été sauvé ! Après de nombreuses péripéties, les dirigeants européens, réunis au Conseil européen, ont trouvé un compromis le 10 décembre dernier.
Depuis la mi-novembre, la Pologne et la Hongrie bloquaient l’adoption du budget européen et du plan de relance Next Generation EU dont le versement des fonds est conditionné au respect de l’Etat de droit. Tous deux ont visés par des procédures pour atteinte à l’indépendance de la justice et des médias. Finalement, Varsovie et Budapest n’ont pas obtenu la réécriture tant souhaitée et le paquet budgétaire de 1800 milliards d’euros verra bien le jour.
Le plan Next Generation EU sera réparti en fonction des besoins pour surmonter la crise sanitaire qui a durement touché l’économie des pays européens. L’Italie, l’Espagne et la France seraient donc les principales bénéficiaires de ce plan de relance inédit.
Financé par un emprunt commun, sur la base d’une dette partagée, ce plan de relance établit un lien clair entre le respect de l’Etat de droit et le budget. Emmanuel Macron a salué cette initiative qui témoigne des valeurs européennes : « L’Europe avance, unie, et porte ses valeurs ». L’Union européenne sort enfin de l’impasse, et approfondit, un peu plus encore, la construction européenne !
Brexit : vers un divorce sans accord ?
A vingt jours du divorce, le Royaume-Uni et l’Union européenne peinent encore à trouver un accord commercial. Les négociations, qui devaient s’interrompre ce dimanche 13 décembre, ont finalement été prolongées !
Londres a estimé que l’accord proposé par l’Union européenne ce samedi était « inacceptable » en l’état. Les principaux points de discorde concernent « la pêche, le règlement des différends dans le futur accord et les garanties exigées de Londres par l’Union européenne en matière de concurrence ». Sans compromis d’ici le 1er janvier, le Royaume-Uni, nation souveraine, reprendra le contrôle de ses eaux et les relations commerciales entre les deux parties seront régies par les règles commerciales de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Boris Johnson, premier ministre anglais et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, se montrent très pessimistes quant à la suite des pourparlers. Ces quelques jours de négociation supplémentaires sont désormais le seul espoir de voir aboutir un accord entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Le Premier ministre irlandais, Micheal Martin, se montre un peu plus optimiste quant à l’issue et espère « vivement » arrivé à un accord d’ici le 31 décembre.
La Turquie sanctionnée par l’Union européenne à la suite de forages illégaux
Lors du Sommet européen des 10 et 11 décembre derniers, les Vingt-Sept ont pris la décision de sanctionner la Turquie, suite à des forages illégaux dans des zones maritimes notamment disputées entre la Grèce et Chypre.
Ankara se verra imposer des sanctions individuelles. Une décision prise par les dirigeants européens à la suite de travaux d’exploitation gazière dans des eaux territoriales sujettes à controverse. Malgré plusieurs rappels à l’ordre de la part des européens, la Turquie a poursuivi ses activités jugées « illégales et agressives » par le Conseil. L’Union européenne va donc établir une liste de noms qui seront ensuite ajouter à la liste noire, écrite en novembre 2019, pour sanctionner les actions d’extraction de la Turquie dans les eaux chypriotes. Si la Turquie ne recule pas, l’Union européenne se donne la possibilité d’engager des mesures supplémentaires à l’encontre d’Ankara.
Les dirigeants européens se félicitent de cette décision. Clément Beaune, secrétaire d’État aux Affaires européennes français, a déclaré que : « Le Conseil européen a adopté des sanctions, face aux “actions unilatérales et provocations” de la Turquie ». Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, souhaite « serrer la vis progressivement ». Pour le moment, un embargo sur les armes et de possibles sanctions économiques ont été écartés par les Vingt-Sept.