Par Laura De Almeida et Hussein Malamelli
Les négociations commerciales entre l’Australie et l’Union Européenne interrompues
Depuis 2017, l’Australie et l’Union européenne sont en discussion pour l’établissement d’un accord commercial de libre-échange. Le 12e cycle de négociations, qui devait débuter ce mois d’octobre, a été repoussé d’un mois. En cause : l’Australie a rompu du jour au lendemain un contrat de 55 milliards d’euros visant à acheter des sous-marins à la France, préférant se tourner vers les États-Unis.
La France n’est pas la seule à être indignée. La Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a réagi en déclarant que la manière dont la France avait été traitée était “inacceptable.”
Toutefois, le dialogue ne serait pas rompu, le Ministre australien du commerce Dan Tehan doit rencontrer prochainement le Commissaire européen au commerce Valdis Dombrovskis : « Nous continuerons à nous préparer pour le 12e cycle de négociations et à travailler à la conclusion d’un accord de libre-échange qui soit dans l’intérêt de l’Australie et de l’UE ». Il ne faut pas oublier que l’Union Européenne est le troisième plus grand partenaire de l’Australie avec un échange de biens évalué à 36 milliards d’euros, et de 26 milliards d’euros pour les services. Ce traité permettrait à l’Australie de rééquilibrer la balance des échanges qui penchent en faveur de l’UE.
Malgré des perspectives positives, cette pause dans les cycles de discussion pourraient très bien durer. En effet, en janvier, c’est au tour de la France de prendre la présidence de l’Union Européenne et chacun des deux pays se dirige vers des élections au printemps 2022.
Arrestations massives en Biélorussie suite à des commentaires sur les réseaux sociaux
Cette semaine, 84 biélorusses auraient été arrêtés par le gouvernement selon l’ONG Viasna, une des plus grandes associations pour la défense des droits humains dans le pays. Ces arrestations surviennent suite à la fusillade du mardi 28 septembre, où un agent du KGB a été abattu dans une opération pour arrêter Andreï Zeltser, un habitant de Minsk.
Les arrestations ont visé des internautes ayant réagi à cette fusillade sur les réseaux sociaux. Les autorités se sont défendues en argumentant une « insulte envers un responsable gouvernemental », dans la mesure où l’ancien agent du KGB aurait été tué par un « criminel ».
Selon l’ONG, Andreï Zeltser serait proche de l’opposition, mais également un employé d’EPAM system, une grande firme de technologies de l’information selon un proche de l’opposante Svetlana Tikhanovskaïa en exil. L’arrestation de la femme d’Andreï Zeltser, et de ces 84 autres internautes posent problème dans la mesure où les premières sources d’information concernant la fusillade de mardi sont encore floues ou ont été brouillées. D’autant plus que depuis les élections contestées de 2020, des arrestations massives sont opérées par le pouvoir central, lui ayant permis de démanteler une dizaine d’organismes indépendants comme des médias ou des associations.
Le passeport est désormais obligatoire pour les Européens souhaitant se rendre au Royaume-Uni
Depuis le vendredi 1er octobre, les citoyens européens ne peuvent plus utiliser leur carte nationale d’identité pour voyager au Royaume-Uni. L’une des dernières mesures du Brexit est entrée en vigueur, faisant partie d’un nouveau plan d’immigration.
En effet, le Ministre de l’intérieur britannique Priti Patel indique que les cartes d’identité sont “plus faciles à contrefaire que les passeports”. Ainsi, en 2020, 48% des faux documents étaient des cartes d’identité européennes.
Cette mesure poursuit le durcissement souhaité par le gouvernement afin de : “sévir contre les criminels qui cherchent à entrer illégalement dans notre pays en utilisant de faux documents”. Toutefois, il y a des exceptions : les ressortissants irlandais et les citoyens européens ou suisses ayant un statut de résident au Royaume-Uni (provisoire ou non) pourront toujours utiliser leur carte d’identité jusqu’à fin 2025.
Les élections municipales de Rome : Vers un renouveau politique ?
Ce dimanche 3 et ce lundi 4 octobre aura lieu le premier tour des élections municipales italiennes dans plus de 1100 communes, comprenant Naples, Bologne, Milan, Turin et Rome. Comptant à elle seule près de trois millions d’habitants, la capitale est marquée par une gestion des services publics jugée par certains politiques et habitants de « catastrophique ».
La maire sortante, Virginia Raggi, soutenue par le Mouvement 5 étoiles, a notamment été critiquée pour avoir délaissé les questions de transport et de propreté à Rome. Dans la ville, seuls 45% des détritus sont triés, et les ordures ménagères ne sont pas toujours ramassées. Rome est également mal desservie par les routes, et les bouchons sont récurrents. Il en est de même pour les lignes de Tramway n’ayant pas été rénovées pour certaines depuis plusieurs dizaines d’années, et les lignes de métro qui ne suivent pas l’expansion de la ville.
Selon les sondages, Virginia Raggi aurait 19% d’intention de vote ce weekend. Cela paraît peu, notamment face à son principal opposant conservateur Enrico Michetti, soutenu par Forza Italia et la Liga Norte de Salvini. Michetti aurait quand même du mal à s’imposer au second tour à cause de son manque d’expérience, mais également à cause du report de voix pour Raggi, au profit de figures de la gauche comme le démocrate Roberto Gualtieri.
La Commission européenne sanctionne de nouveau le Bélarus
La Commission européenne a décidé de suspendre partiellement un accord visant à faciliter la délivrance de visas entre l’Union européenne et la République de Biélorussie : “Cette décision fait suite aux tentatives du régime biélorusse de déstabiliser l’UE en facilitant la migration irrégulière à des fins politiques.”
En effet, le Bélarus organiserait des transferts de migrants vers des pays membres de l’UE afin d’en tirer un profit financier. Ylva Johansson, la Commissaire européenne en charge des Affaires intérieures explique : “Il semblerait que cela coûte au moins 10 000 euros pour arriver ou même pour être poussé vers l’UE”.
Cette situation mène aussi à des tensions à la frontière avec la Pologne. Ces derniers jours, cinq personnes seraient mortes et la Pologne est accusée de refoulements illégaux en refusant d’accorder l’asile aux migrants.