Skip to content
L'association étudiante de l'Institut d'Études Européennes de la Sorbonne Nouvelle

L'association étudiante de l'Institut d'Études Européennes de la Sorbonne Nouvelle

Menu
  • Actualités de la semaine
  • Actualités du mois
  • Élections européennes
  • L’UE et le Monde
  • Digital EU Ambassador
  • Environnement
  • L’édito
  • L’Europe en livres
  • Nos fiches thématiques
  • Notre équipe
Menu
Mathilde Ciulla Geert Wilders Mark Rutte populisme Pays-Bas

Pays-Bas : mais où est passé le raz-de-marée populiste ?

Posted on 31 mars 20172 avril 2017 by Mathilde Ciulla

Le 15 mars dernier, les Néerlandais ont voté pour réélire leurs 150 parlementaires, et ce n’était que la première élection d’une longue série en Europe pour 2017. Geert Wilders, le leader du Parti pour la liberté (PVV), un populiste proche de Marine Le Pen, était donné gagnant. Pourtant, il ne s’est classé que deuxième en nombre de sièges obtenus avec… 13% des voix. Coup d’arrêt dans une montée des populismes européens maintes fois annoncée ou simple erreur de parcours ?

C’est Mark Rutte, le premier ministre sortant, qui remporte les élections. Il sera très certainement à la tête du prochain gouvernement de coalition qui, plus de deux semaines après le vote, n’a toujours pas été formé. Mais, ce que M. Rutte oublie, alors qu’il fête sa victoire contre le populiste Geert Wilders, c’est que son parti, le Parti populaire libéral et démocrate (VVD) a perdu huit sièges par rapport à la législature précédente, alors que le PVV en a gagné cinq.

Des élections sous haute tension

Jusqu’à quelques semaines avant les élections, les sondages ont donné Geert Wilders gagnant. Et pourtant, il n’avait pas de programme clair, refusait de participer aux débats avec les autres candidats, et ses adversaires avaient clairement dit qu’ils n’accepteraient pas de former un gouvernement de coalition avec lui. Certainement parce qu’ils savaient qu’il n’avait aucune chance : le système proportionnel néerlandais crée une prolifération de partis qui se partagent donc les 150 sièges du Parlement. Se met ainsi en place une démocratie consensuelle faite de coalition rassemblant deux ou trois partis. Un effort de rassemblement qui prend souvent du temps. Deux semaines après les élections, les négociations sont toujours en cours. Mais il ne fait presque aucun doute que le prochain gouvernement qui se formera sera dirigé par Mark Rutte, le Premier ministre sortant, et sa formation politique libérale.

Cette fois-ci, la coalition devra sans doute compter cinq ou six partis, de taille moyenne, s’ils veulent obtenir la majorité au Parlement. Et la distance idéologique entre ces partis ne facilitera pas non plus la gouvernance du pays : le VVD et le parti vert ont par exemple peu en commun. La coalition qui se profile semble donc plutôt une coalition anti-Wilders. Et le PVV se fera une joie d’être le principal parti d’opposition, de critiquer le gouvernement et ceux qui le composent, mus par son unique objectif : prouver à quel point les politiciens classiques sont tous les mêmes, prêt à s’entendre pour empêcher des partis comme celui de Geert Wilders de prendre, démocratiquement, le pouvoir.

Les Pays-Bas, un cas isolé en Europe ?

Alors que Geert Wilders était présenté comme le Donald Trump européen, et que sa montée en puissance s’inscrivait dans une Europe où les populistes et les partis aux extrêmes connaissent leur heure de gloire, le résultat des élections semble inattendu. Sans prétendre pouvoir prédire les élections à venir dans les autres pays européens qui doivent voter en cette année 2017 – notamment la France et l’Allemagne –, il existe des similitudes. Partout, les partis mainstream, de droite comme de gauche, chancellent et sont affaiblis. Et partout, les petits partis qu’on croyait trop marginalisés pour gagner réservent des surprises.

>> Pour aller plus loin : Elections en Europe, enjeux et échéances de l’année 2017

Les autres pays européens devraient donc apprendre de la campagne électorale néerlandaise. Le temps n’est plus au flou programmatique, aux pas vers les extrêmes pour séduire leur électorat – n’entend-on pas souvent dire que les électeurs préfèrent l’original à la copie ? N’oublions pas que, même si marcher sur les plates bandes des populistes peut peut-être permettre d’engranger des victoires à court-terme, au lendemain de l’élection, il faudra gouverner, il faudra être capable de soutenir des projets qui recueillent la majorité. Se concentrer sur des propositions positives pourrait permettre aux candidats de battre leurs adversaires populistes, de ne pas les laisser dominer le débat électoral.

Mais l’élection néerlandaise est porteuse d’une leçon qu’on peut appliquer au reste de l’Europe : l’usage du mot « populisme » ne reflète pas toujours la réalité. Aujourd’hui, on s’en sert pour qualifier nombre de partis et de personnalités politiques bien différents les uns des autres. Une mise au point de la définition s’avère donc nécessaire : selon Cas Mudde dans un article du Huffington Post, le populisme est une idéologie qui considère la société comme étant séparée en deux groupes homogènes et antagonistes – le peuple pur et l’élite corrompue – affirmant que la politique devrait être l’expression de la volonté générale du peuple. On a donc tendance à rapprocher le populisme des extrêmes, aussi bien à gauche qu’à droite. Cas Mudde soutient que les observateurs ont donc tendance à oublier que les partis de l’establishment utilisent eux aussi une rhétorique populiste – Mark Rutte, le grand gagnant des élections néerlandaise le premier – et que le populisme ne suffit pas à qualifier les extrêmes.

Sa solution pour combattre ces partis et sauver la démocratie ? Ne pas mâcher ses mots quand on parle de ces partis outsiders qui montent en puissance depuis quelques années et sont aux portes du pouvoir dans plusieurs pays européens. Et rappeler à quel point les partis d’extrême-droite, à l’exemple du Parti pour la liberté de Geert Wilders, sont xénophobes et autoritaires. Un mois avant la présidentielle française, un conseil à garder en mémoire.

Share on FacebookShare on TwitterShare on Linkedin

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Prochainement dans l’asso

Une fois par semaine : les articles de nos journalistes

1 fois par mois : un grand entretien d’une personnalité académique

Notre Podcast

Spotify 

Deezer

 

Inscrivez-vous à notre Newsletter !

 

Cliquez ici !

Nos réseaux

     Instagram

 

     Facebook

 

   Twitter

 

Linkedin

Nous contacter

N’hésitez pas à nous contacter à l’adresse mail suivante pour toutes questions ou si vous avez un article à nous proposer : contact@eurosorbonne.eu

Nous soutenir – Faites un don

Les chiffres de l’équipe 22/23

41 membres actifs 

 

40 événements et conférences

 

17 partenariats

prochainement dans l’asso

Chaque semaine, 3 nouveaux articles !

notre podcast

Spotify

Deezer

Radio Campus Paris

inscrivez-vous à notre newsletter !

Cliquez ici !

nos réseaux sociaux

Instagram

 

Facebook

 

Linkedin

 

Twitter

nous contacter

N’hésitez pas à nous contacter à l’adresse mail suivante pour toutes questions ou si vous avez un article à nous proposer : contact@eurosorbonne.eu

nous soutenir – faites un don

Nos partenaires

 

 

 

maes

©2025 L'association étudiante de l'Institut d'Études Européennes de la Sorbonne Nouvelle | Built using WordPress and Responsive Blogily theme by Superb