Victoire du « non » lors du référendum en Nouvelle-Calédonie, annonce du retrait politique d’Angela Merkel, attentat déjoué par l’État danois, premier budget post-Brexit au Royaume-Uni, enquête sur le trafic de nationalité en Bulgarie : les actualités européennes de la semaine.
Nouvelle-Calédonie – « Vive la Nouvelle-Calédonie, vive la République, vive la France »
56,4% des Néo-Calédoniens ont voté non à l’indépendance de l’archipel, situé à 16 000 kilomètres de l’Hexagone. Dans le cadre du référendum qui s’est tenu le 4 novembre, les 174 154 personnes inscrites sur la liste électorale spéciale pour la consultation devaient répondre à la question « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? ». Le taux de participation était très élevé avec 80,29 %. Le Président de la République a déjà exprimé sa fierté et sa joie du fait que la Nouvelle-Calédonie reste rattachée à la France en disant : « Vive la Nouvelle-Calédonie, vive la République, vive la France ». Si le « oui » avait été majoritaire, la Nouvelle-Calédonie aurait pu proclamer sa pleine souveraineté. Le « non » à l’autodétermination aujourd’hui ne signifie pas toutefois un abandon complet de tentatives à accéder à l’indépendance dans le futur. En effet, l’accord de Nouméa de 1998, précisant le statut provisoire du « Caillou », prévoit la possibilité d’organiser une autre consultation deux ans après le premier référendum et le cas échéant, si la réponse est encore une fois négative, les Néo-Calédoniens ont le droit d’être à nouveau consultés avec un intervalle de deux ans.
Pour garantir un résultat fiable, la tenue du référendum dans 235 bureaux de vote était minutieusement scrutée par une quinzaine d’observateurs de l’Organisation des nations unies (ONU) et de 250 délégués venus de métropole.
Allemagne – La fin de l’ère Merkel
Le lundi 29 octobre, la chancelière allemande Angela Merkel a annoncé la fin progressive de sa carrière politique. Cela implique qu’elle renonce à la présidence de la CDU en décembre et qu’elle finisse son mandant en tant que chancelière en 2021 sans toutefois se présenter aux prochaines élections. Ce changement inévitable à la tête de la CDU est issu d’un fort recul lors des élections régionales dans la Hesse le 28 octobre. Le résultat de 27% des voix en faveur de la CDU, permettant d’ailleurs au parti de maintenir sa première position, apparaît comme une défaite car la Hesse était considérée jusqu’à présent comme un bastion de la CDU. La crise existentielle du parti et les difficultés pour le maintien de la coalition avec le SPD ont résulté en la méfiance des Allemands à l’égard du gouvernement à Berlin, n’étant en poste que depuis 6 mois.
La course à la succession a d’ores et déjà commencé aussi bien au niveau interpartis qu’au sein de la CDU. En effet, les différents scrutins prévus pour 2019 risquent de compromettre encore plus la position de la coalition d’autant plus que la popularité du parti d’extrême-droite populiste AfD croît progressivement. Par ailleurs, quelques prétendants ont déjà déclaré vouloir succéder à Mme Merkel comme président.e de la CDU, à savoir : Annegret Kramp-Karrenbauer, actuelle secrétaire générale du parti et proche d’Angela Merkel, Jens Spahn, actuel ministre de la santé et Friedrich Merz, ancien patron du groupe parlementaire et un vieil ennemi dont la carrière politique avait été brisée par l’actuelle Chancelière en personne en 2002 en l’empêchant d’accéder à un poste de chef du groupe parlementaire. L’enjeu est d’une grande importance car le poste constitue l’un des moyens de se hisser au plus haut rang : la chancellerie.
La chancelière a insisté qu’elle n’avait pas de favori pour sa succession.
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Danemark – Tentative d’attentat orchestrée par l’Iran
Le Danemark a annoncé avoir déjoué un projet d’attentat, un Norvégien d’origine iranienne a été placé en détention le 21 octobre. Le chef de la diplomatie danoise Anders Samuelsen pointe du doigt avec fermeté l’état iranien comme responsable de cette attaque. Elle aurait visé trois membres présumés du Mouvement arabe de lutte pour la libération d’Ahvaz séjournant au Danemark. Le projet était une tentative de représailles car le groupe en question est soupçonné par l’Iran d’avoir pris part à un attenant contre un défilé militaire qui avait causé la mort de 24 personnes le 22 septembre à Ahvaz, une ville de la province Khouzistan, dans le Sud-Ouest de l’Iran, près de la frontière avec l’Irak. Les relations de certains pays européens avec l’Iran se sont vues aggravées surtout par le fait qu’en septembre Téhéran avait désigné le Danemark, la Grande Bretagne ainsi que les Pays-Bas comme ceux qui auraient offert un abri aux certains groupes terroristes, coupables, selon lui d’avoir perpétré l’attentat.
Le Premier ministre danois Lars Lokke Rasmussen a averti que des sanctions contre l’Iran seraient débattues au sein de l’UE. Il peut compter sur l’appui des autres dirigeants étant donné que son homologue britannique Theresa May aurait déjà promis d’apporter son soutien et que la France avait accusé également l’Iran d’avoir commandité un attentat en juin contre un rassemblement d ‘un groupe d’opposition iranienne en France.
Le Royaume-Uni – Vers une fin de l’austérité
Le ministre britannique des Finances Philip Hammond a dévoilé lundi le 29 octobre le premier budget post-Brexit pour 2019. Dans l’hypothèse d’un accord favorable du point de vu britannique, l’État envisage de mettre fin à la politique d’austérité, ce qui est tout à fait en concordance les promesses de la Première Ministre énoncées lors de la conférence du parti conservateur le mois dernier. Si les négociations sur un accord de libre-échange faisaient un fiasco, un recalcul de dépense serait indispensable. Les grandes dépenses sont liées aux prévisions positives indiquant une croissance de l’économie britannique de 1,6 % en 2019 et de 1,4 % en 2020. L’Échiquier propose ainsi les baisses des impôts pour les Britanniques et un seuil du revenu minimum imposable plus élevé. Par ailleurs, chaque année pendant cinq ans quelques 33,7 milliards d’euros devraient couvrir les dépenses dans les services publics, écoles, infrastructures routières et services sociaux. Certaines dispositions comme la somme de 320 million de livres additionnelles attribuée à l’Irlande du Nord, cherchent évidemment de calmer les inquiétudes liées au Brexit. Une autre nouveauté : la mise en place d’une taxe sur les services numériques qui entrera en vigueur en avril 2020. Le gouvernement britannique compte en tirer au moins 400 millions de livres par an.
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Bulgarie – Enquête sur le trafic de nationalité
La justice bulgare vient d’ouvrir une enquête sur un trafic très probable de nationalité bulgare. Selon les premiers indices fournis, les agences des Bulgares à l’étranger auraient été impliqués dans l’octroi illégal de nombreux passeports. Ils sont accusés de corruption, d’abus de pouvoir et de falsification de documents. Le radio national bulgare BNR indique que chaque semaine les non-ressortissants de l’UE provenant de l’Est auraient bénéficié de 30 à 40 passeports bulgares frauduleux dans le cadre de ce trafic. Étant donné qu’il y a en Ukraine, en Moldavie et en Macédoine des communautés bulgares, ce sont surtout les ressortissants de ces pays-là qui auraient eu le recours à un achat illégal. Un faux certificat attestant d’origines bulgares aurait coûté 5000 euros. À l’heure actuelle le temps depuis lequel ce commerce illicite existe est encore inconnu.
La libre circulation des personnes dans l’UE, étant un des principes fondamentaux de l’UE, autorise les citoyens de l’Union européenne à voyager, étudier, travailler et même résider au sein de l’UE.