Cette semaine, Eurosorbonne vous propose de vous pencher sur le Conseil européen du 19 juin lors duquel le fonds de relance a été débattu. Nous irons ensuite voir du côté de l’Espace Schengen comment la situation évolue.
Le plan de relance européen face aux critiques des Vingt-Sept
Le 19 juin dernier, le Conseil européen a réuni, par visioconférence, les Vingt-Sept pour débattre du projet de fonds de relance européen. Ce plan à 750 milliards d’euros, proposé par la Commission, doit soutenir l’économie des pays les plus touchés par la pandémie de la Covid-19. Mais cette proposition est encore loin de faire l’unanimité…
Un plan qui ne fait pas l’unanimité
La proposition ambitieuse de la Commission européenne d’une mutualisation de la dette assortie d’un plan de relance à 750 milliards d’euros peine encore à convaincre. L’objectif est de faire peser l’emprunt sur l’Union européenne afin de faire bloc ensemble contre la récession. Un tiers de cette somme serait mise à disposition des États les plus fragiles sous forme de prêts tandis que les deux tiers restant seraient octroyés sous la forme de subvention. Un projet qui rencontre quelques réticences… Pourtant l’unanimité des Vingt-sept est nécessaire pour adopter quelconque projet budgétaire. Or, ce Conseil européen a soulevé de nombreuses divergences sur la durée, le montant exact ou encore les critères d’attribution de ce fonds. Tandis que les pays du Sud saluent ce projet de relance, les quatre frugaux fustigent un plan au montant exorbitant constitué de peu prêts et sans demande de reformes.
Une petite victoire
Le Président du Conseil européen, Charles Michel, salue néanmoins l’effort qui a été fait par les responsables européens : “Un consensus émerge, ce qui est positif, mais dans le même temps nous ne sous-estimons pas les difficultés“. Finalement, personne ne s’est opposé à une mutualisation de la dette même si de nombreux points doivent encore être négociés entre les États membres. Cet endettement commun est un tournant historique pour l’Union européenne. Mais avant cette étape finale cruciale, les Vingt-Sept ont rendez-vous en juillet pour débattre des modalités et de la structure globale de ce fonds de relance.
L’Espace Schengen rouvre ses portes à la veille de l’été
Trois mois après la fermeture des frontières dans l’Espace Schengen, il est désormais possible de voyager chez nos voisins européens depuis le 15 juin ! L’Allemagne, la Belgique ou encore les Pays-Bas ont annoncé la levée des restrictions et des contrôles aux frontières.
Willkommen, bienvenu, welkom…
L’Europe tourne la page du coronavirus. La majorité des frontières ont rouvert pour le plus grand plaisir des citoyens européens ! Des scènes de liesse ont inondé les villes aux frontières germano-polonaises où la restriction des libertés de circulation ont séparé de nombreuses familles. On estime à 14 millions le nombre de citoyens européens vivant dans un autre État membre que le leur. Une véritable libération pour nos concitoyens ! Même s’il est plus facile de poser ses valises en Italie, en Autriche ou en République tchèque, des restrictions sont tout de même de mise pour éviter un nouvel épisode pandémique.
L’ouverture des frontières sous haute tension
La menace du coronavirus plane toujours. Les pays baltes et d’Europe centrale ainsi que la Grèce veillent à faire respecter plusieurs règles sanitaires pour les voyageurs en provenance d’États fortement touchés par le virus. Alors que les ressortissants suédois et britanniques sont interdits de séjour dans plusieurs pays, le suivi d’une quarantaine et la réalisation d’un test sont rendus obligatoires. En attendant un véritable retour à la normale, l’Espace Schengen tente de composer avec ses cas particuliers. La Commission européenne appelle néanmoins au rétablissement complet des libertés de circulation au sein de l’Espace Schengen avant le 1er juillet, date à laquelle l’Union européenne devrait progressivement ouvrir ses frontières extérieures.