Que s’est-il passé en Europe cette semaine ? 27/01-02/02

Le Royaume Uni nous quitte, après 47 ans de mariage…

 

C’est officiel

Ce vendredi 31 janvier 2020, à minuit (heure française) le Royaume Uni a officiellement quitté l’Union européenne. Après 47 ans et un compte à rebours retentissant dans les rues de Londres, nos camarades britanniques nous quittent… et cette fois c’est du sérieux. Les drapeaux britanniques et européens ont été décrochés des deux côtés de la Manche, un acte symbolique qui n’a pourtant suscité ni larmes ni cries de joies. Cependant, forcée de constater que plusieurs centaines de personnes étaient présentes dans les rues de Londres pour assister au fameux divorce, dans la joie et la bonne humeur. C’est le premier pays à quitter l’Union, marquant ainsi une nouvelle page de l’histoire européenne et mondiale.

Après les négociations, laissons place…aux négociations

De fait aujourd’hui peu de choses changent, c’est un processus qui prend du temps pour s’installer concrètement, et les vrais chamboulements ne pourront être visibles que sur le long terme. Les échanges entre l’Union européenne et le Royaume Uni continueront jusqu’au 31 décembre 2020, une période de transition qui laisse place aux négociations entre le Royaume Uni et Bruxelles, pour définir leurs nouvelles relations commerciales, de sécurité ou de pêche. Des négociations qui s’annoncent difficiles, puisqu’elles rentrent dans une nouvelle ère. D’ailleurs Michel Barnier – négociateur en chef chargé du Brexit – présentera ce lundi un mandat concernant les nouvelles relations entre les deux pôles commerciaux. Cependant, le Premier ministre pourra prolonger cette période de transition s’il le souhaite, d’un ou deux ans, et devra tenir l’UE informée avant le 1er juillet 2020.

Un changement bien réel pour l’Europe

L’Union européenne a perdu cette semaine 66 millions d’habitants et 73 sièges au parlement, comptant aujourd’hui 705 députés au lieu de 751. Par la même son territoire a diminué de 5,5%. Les 73 députés britanniques n’ont plus le droit d’y siéger officiellement. Le Royaume Uni étant considéré comme un pays tiers, le premier ministre britannique, Boris Johnson ne sera plus convié aux sommets européens. Le journal 20 minutes explique que les embauches de fonctionnaires britanniques sont fermées, cependant ceux qui travaillaient déjà dans des institutions européennes ont la possibilité d’y finir leur carrière. Et  juridiquement parlant, nos voisins du nord restent soumis à la Cours de justice de l’Union, et ce jusqu’à la fin de la période de transition.

Cette séparation ne marque pas la fin de toute relation entre l’Union et le Royaume Uni, en effet, Boris Johnson a annoncé qu’il souhaitait que cette nouvelle relation soit amicale : «  nous voulons que cela soit le début d’une nouvelle ère de coopération amicale entre l’UE et une Grande Bretagne pleine d’énergie », malgré leurs relations tumultueuses, c’est bien un divorce à l’amiable qui pourrait se réaliser.

Alors, après 4 ans de négociations éprouvantes, une opinion divisée, un peuple essoufflé, une Theresa May éprouvée et un Boris Johnson prêt à en découdre : nous te disons au revoir.

Goodbye my friend, despite everything we’ve been through, it was such a pleasure.

See EU again soon!

Le Coronavirus se déploie de plus en plus en Europe

Alors que de plus en plus de cas sont dénombrés en Europe, l’Organisation mondiale de la santé annonçait ce jeudi 30 janvier 2020 : « une urgence de santé publique de portée internationale »

À ce jour, 9800 cas sont dénombrés en Chine, 10 000 en Chine continentale et 132 dans des pays tiers. C’est un virus qui a fait 304  morts en Chine. Les premiers cas sont apparus en Russie et au Royaume-Uni ce vendredi, alors que l’Italie proclamait l’état d’urgence après le recensement de deux cas, un état d’urgence qui devrait se prolonger sur six mois d’après la presse italienne.

Au Royaume-Uni deux cas d’infection ont été confirmés par les services sanitaires, cependant le lieu où ces cas ont été identifiés n’a pas été donné. De même on ne sait pas si ces personnes s’étaient rendues en Chine précédemment. Le gouvernement britannique a demandé à ses populations d’éviter les voyages dits « non essentiels » en direction de la Chine, et la compagnie British Airways a suspendu tous ses vols en direction de la Chine continentale. De la même manière, Air France a également suspendu tous ses vols vers la Chine continentale, une situation d’urgence sanitaire qui pourrait couter beaucoup aux entreprises aériennes. Pour ce qui est de la France, elle dénombre aujourd’hui 6 cas, depuis l’arrivée d’un avion dans les Bouches du Rhône, à Marseille. Cet avion comptait une personne présentant les symptômes du virus, et fut directement placée sous surveillance dans un hôpital de la région.

Mais qu’est-ce que le coronavirus ? quels sont les risques ?

Une chose est sûre, depuis l’arrivée de l’épidémie sur le continent asiatique, une véritable psychose internationale s’est imposée. Alors qu’est que le coronavirus exactement ?

Il s’agit d’un virus qui est apparu en décembre 2019 – selon l’ambassadeur chinois aux Nations Unis – il s’est d’abord propagé dans la ville de Wuhan au centre Est de la Chine, dans le province de Hubei. Le 7 janvier 2020, les autorités chinoises annonçaient la découverte du virus. Il s’agit d’un groupe de virus qui peut provoquer des maladies respiratoires plus ou moins importantes, du  simple rhume à des pathologies graves qui sont susceptibles de devenir létales.

Il est d’abord apparu chez des commerçants de poissons, et où étaient présents certains serpents et rats encore vivants. Il y a donc l’hypothèse d’une origine animale aujourd’hui.

D’après Santé publique France , pour les êtres humains, la transmission se ferait par voies respiratoires, contact des mains, et par l’échange de salive. Cependant, malgré ces informations la question de la contagion reste sans réponse, on ne peut pas totalement déterminer à quel stade  une personne atteinte du virus est contagieuse.  Pour ce qui est des symptômes, la Commission municipale de l’hygiène et de la santé de Wuhan a annoncé que : « la maladie se manifeste par de la fièvre et une toux persistante ». Ces symptômes peuvent également prendre une forme plus grave pour les personnes âgées, les nouveaux nés, et les personnes déjà atteintes de maladies. 99 des cas repérés en Chine, souffraient d’une pneumonie et la moitié de maladies chroniques comme le diabète par exemple.

 

Pour l’instant les seuls conseils donnés par les autorités de santé nationales, ont été de se laver  les mains régulièrement, d’utiliser des mouchoirs jetables, de tousser dans son coude et de porter un masque chirurgicale.

 

La Fashion Week de Copenhague bat son plein, et annonce un plan d’action durable pour lutter contre le réchauffement climatique.

17 engagements pour une place sur le Cat walk  

Pour avoir la possibilité de défiler sur le podium tant convoité, les marques devront respecter 17 engagements environnementaux.

Cet événement majeur pour le monde de la mode, se déroule chaque début d’année dans des capitales du monde entier et  majoritairement européennes, dont Milan, Paris, Londres, et même Copenhague. Malgré son importance majeur pour l’industrie du textile, cet événement est un véritable désastre pour l’environnement, des moyens de transports ultra polluants aux décorations de podium non recyclées, notre planète en prend un coup, avec du style certes, mais un coup quand même.

Du 27 au 31 janvier, c’est Copenhague – capitale danoise- qui reçoit le prêt à porter féminin. Nouvelle capitale trendy, elle présente une fibre écolo, et des couleurs pastels rafraichissantes, se plaçant ainsi comme l’une des semaines de la mode les plus avant-gardistes du moment. En effet, Céclilie Thorsmark, nous a présenté un plan d’action durable pour lutter contre le réchauffement climatique, et pousser les autres enseignes de la mode à faire de même. Lors d’une conférence de Presse elle annonçait : « Tous les acteurs de l’industrie-y compris les Fashion Weeks- doivent être responsables de leur actions et être disposés à changer (…) le délai pour éviter les effets dévastateurs du changement climatique sur la planète et les humains est inférieur à une décennie, et nous assistons déjà aujourd’hui à ses effets catastrophiques ».

Dans ce plan d’action la directrice générale de l’événement, annonce vouloir réduire de 50% l’impact de la Fashion Week sur le climat, son objectif étant de « réduire les impacts négatifs, innover le modèle d’affaire et accélérer le changement de l’industrie ». D’ici 2023, cette semaine ne comptera plus aucun déchet. Et pour atteindre cet objectif les enseignes devront se plier à ces 17 engagements: dont :

  • L’interdiction de détruire les invendus
  • L’utilisation de 50% de textiles organiques (et donc recyclables) dans leurs collections
  • Le recours à des décors zéro-déchet pour les défilés.

C’est une entreprise qui s’annonce efficace et prometteuse pour l’avenir. En espérant que ces objectifs soient atteints dès que possible, c’est une capitale européenne qui donne le La…prends en de la graine New-York !

Farah Ziane

 

 

 

 

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