Que s’est-il passé en Europe cette semaine ? (1.03-7.03)

L’Union européenne se dirige-t-elle vers un passeport vaccinal ?

Le 1er mars, la Commission européenne a déclaré vouloir mettre en place un passeport vaccinal afin de permettre aux Européens de voyager librement cet été. Ursula von der Leyen devrait dévoiler une proposition législative le 17 mars qui sera par la suite soumise au Parlement européen pour étude. Le Conseil européen, réuni le 25 mars, devra également statuer sur ce dispositif. 

Ce passeport numérique obligera les voyageurs à présenter soit un test négatif soit un document attestant avoir été vacciné contre la Covid-19. Ce passeport vaccinal a pour objectif de faciliter les déplacements au sein de l’Union européenne et de favoriser la reprise économique grâce au tourisme. Pourtant, cette décision est très loin de faire l’unanimité au sein des Vingt-Sept. Ce dispositif serait une véritable entrave à la liberté de circulation puisque ceux ne pouvant attester ni d’un test négatif, ni d’un vaccin, se verront refuser l’accès à un autre pays européen que le leur. La vice-première ministre belge, Sophie Wilmès a vivement critiqué cette mesure en déclarant : “Pour la Belgique, il n’est pas question de lier la vaccination à la liberté de circulation à travers l’Europe ». Le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes, Clément Beaune, parle, quant à lui,  d’un dispositif trop “prématuré”.

 

L’Italie bloque l’exportation vers l’Australie du vaccin AstraZeneca

C’est une première au sein de l’Union européenne. L’Italie bloque l’exportation vers l’Australie des doses de vaccin AstraZeneca, produites sur le sol européen. Cette mesure décidée par le gouvernement de Mario Draghi a été soutenue par la Commission européenne. 

Près de 250 000 doses de vaccin, issues du laboratoire suédo-britannique et produites près de Rome, ne seront pas livrées à l’Australie. Cela fait suite aux violentes critiques auxquelles ont dû faire face les laboratoires pharmaceutiques européens, accusés de ne pas honorer leurs contrats conclus avec le bloc européen. Afin de lutter contre ces dérives, l’Union a mis en place, en janvier, un mécanisme permettant de limiter et contrôler les exportations de vaccins. L’objectif est de lutter contre la lenteur de la campagne de vaccination en favorisant l’approvisionnement en vaccins des pays européens. 

 

Le parti ultraconservateur de Viktor Orban exclu du PPE

Onde de choc au Parlement européen. Le Fidesz, parti conservateur du Premier ministre hongrois Viktor Orban, quitte le Parti populaire européen, principale formation politique du Parlement européen. Cela fait suite à la modification des règles relatives à la suspension ou à l’exclusion d’un parti au sein du groupe parlementaire. Cette réforme de statut permet désormais d’exclure toute une délégation, et non plus des députés individuellement.

En réponse à ces modifications, Viktor Orban a publié une lettre, mercredi 3 mars, dans laquelle il “ informe que les membres du Fidesz se retirent du groupe PPE» avec «effet immédiat», dénonçant une démarche «antidémocratique, injuste et inacceptable». Douze eurodéputés hongrois sont concernés par cette annonce. Cela met fin à plusieurs années de dissensus entre le PPE et le parti ultraconservateur hongrois, notamment au regard des atteintes aux droits fondamentaux portées par le gouvernement d’Orban. En 2019, douze partis membres du PPE avaient plaidé pour l’exclusion définitive du Fidesz après de violentes critiques à l’égard de l’ex-Président de la Commission européenne. 

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