L’Union européenne épinglée pour sa responsabilité dans la “déforestation importée”
Une nouvelle étude publiée par WWF dénonce le rôle de l’Union européenne dans la déforestation tropicale induite par la consommation et l’importation de produits participant à la disparition des forêts. Le WWF fustige cette “déforestation importée” et appelle à changer nos habitudes.
“Quand l’Europe consomme, les forêts se consument”, derrière ce slogan du WWF existe une triste réalité. 16% des importations de l’Union européenne participent à la destruction massive des forêts tropicales. Un chiffre qui nous place en seconde position des régions qui contribuent le plus à la déforestation importée, juste derrière la Chine (24%). Véronique Andrieux, directrice du WWF appelle à une législation contraignante afin d’éviter une plus grande érosion de la biodiversité : « L’Union européenne est responsable de la perte de 3,5 millions d’hectares de forêts entre 2005 et 2017, l’équivalent de la ville de Lyon rasée chaque semaine. Les décideurs publics doivent agir pour mettre un terme à cette situation ».
En quinze ans, près de 43 millions d’hectares de forêts ont disparu, notamment à cause du développement de l’agriculture intensive. L’Union européenne serait responsable de la destruction de 3,5 millions d’hectares de forêts. En cause : l’importation du soja, de la viande de boeuf, du bois, de l’huile de palme, du cacao, du café… Pour lutter contre cette catastrophe écologique, le WWF propose d’établir une traçabilité exemplaire afin d’informer les consommateurs quant aux risques induits par l’importation de ces produits.
Le Royaume-Uni accusé de violer l’Accord du Brexit
Ce jeudi 15 avril 2021, l’accord commercial et de coopération des négociateurs de l’Union européenne et du Royaume-Uni du 24 décembre 2020 a été voté par les commissions affaires étrangères et commerce international du Parlement Européen. Ce vote s’inscrit dans un contexte tendu entre l’Union européenne et le Royaume-Uni autour du protocole concernant l’Irlande du Nord. Ce dernier vise à éviter le rétablissement d’une frontière physique entre les deux pays et impose donc des contrôles du Royaume Uni sur les marchandises entrant sur le sol nord irlandais. En effet, mi-mars, la Commission européenne a entrepris une procédure d’infraction contre le Royaume-Uni par une mise en demeure. Londres est ainsi accusée de violer l’accord en reportant l’instauration des règles douanières entre l’Irlande du Nord et le Royaume-Uni de façon unilatérale. Cela s’explique notamment par de nombreuses pénuries subies par les supermarchés nord irlandais depuis le départ du Royaume-Uni du marché unique, cela a aussi entraîné de nouvelles tensions communautaires entre les unionistes protestants et les nationalistes catholiques en Irlande du Nord. Londres a répondu en réfutant les accusations, et estime que ces mesures sont légales et constituent la prolongation du moratoire pour la mise en œuvre du protocole. Le Royaume-Uni s’est engagé, après négociations, à répondre d’ici mi-mai aux accusations.
COVID-19 : Certificat vert et AstraZeneca dans la tourmente
Ce mardi 13 avril, Didier Reynders, le commissaire européen à la Justice, a présenté devant les eurodéputés de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures la perspective de fin juin pour l’entrée en vigueur de « certificat vert » ou passeport vaccinal en Europe. Le commissaire a ainsi annoncé un projet pilote début juin , au moment de l’adoption du règlement entre le 7 et le 10 juin. Ce règlement vise notamment à harmoniser les passeports sanitaires déjà mis en place par certains pays sur la question des données personnelles en particulier. En revanche, le règlement ne pourra pas statuer sur la gratuité du passeport vaccinal au risque de dépasser des compétences de l’UE. Par ailleurs, les pays de l’Union Européenne ont été au cœur de débats sur le vaccin AstraZeneca après que le Danemark a refusé l’utilisation de ce vaccin sur son territoire en raison des effets secondaires. De même, et malgré des avis favorables, l’Union Européenne ne semble pas prévoir de renouveler ses commandes pour le vaccin de Johnson Johnson. En effet, Ursula Von Der Leyen a annoncé que les discussions pour 2022 ont déjà été entamées avec les laboratoires Pfizer/BioNtech et Moderna, ainsi que pour la commande de vaccins de nouvelle génération pour lutter contre les variants. Enfin, le bilan de l’Union Européenne à l’heure actuelle s’élève à 27 millions de personnes vaccinées et 100 millions de doses administrées.